ENTREPRENEURIAT : Armel AKIMANA, un spécialiste de la robotique autonome

ENTREPRENEURIAT : Armel AKIMANA, un spécialiste de la robotique autonome ©Akeza.net

Armel AKIMANA, 29ans, est un spécialiste des systèmes automatisés. Le roboticien, toujours à la pointe du progrès, crée des robots, plus ou moins autonomes, qui effectueront différentes tâches, en fonction des utilisateurs. Natif de la commune BISORO, en province Mwaro, Armel a toujours été un passionné de la technologie. La fabrication d’un émetteur radio par Saxe Perry GATEKA « Gasape », en 2005, lui donna la stimulation de s’intéresser davantage à la technologie. Il a essayé de fabriquer un microscope numérique, et aujourd’hui, il est très passionné par la recherche en robotique. Il en fait même le sujet de sa thèse de mémoire à l’Université du Lac Tanganyika.

Un robot autonome est une machine intelligente, capable d’effectuer des tâches et de fonctionner de manière indépendante au sein d’un environnement, sans contrôle ni intervention humaine. « Ce degré d’autonomie donne à la main d’œuvre la possibilité de déléguer au robot les tâches fastidieuses, dangereuses ou sales, pour que les humains puissent consacrer plus de temps aux aspects intéressants, stimulants et profitable de leur travail. Ces robots œuvreront dans l’agriculture pour faciliter différents travaux comme semer, irriguer ainsi que la pulvériser des produits phytosanitaires dont on possède un prototype », a indiqué Armel AKIMNA avant de parler de l’importance des robots autonomes.

Pourquoi la robotique ?

Pour Armel AKIMANA, la robotique est avant tout une passion. « Ma passion pour l’électronique et l’informatique m’a poussé à combiner ces deux domaines, car depuis longtemps, je rêvais de fabriquer des robots. La robotique est l’un des domaines les plus intéressants, car il traite presque tous les aspects de la vie humaine. Les robots nous facilitent la vie en travaillant soit à nos côtés soit en nous remplaçant totalement. Cela a comme avantage de produire rapidement tout en dépensant le moins », explique-t-il.

Notons que la robotique pourrait être totalement incontournable dans le monde entier, puisque les humains deviennent de plus en plus nombreux.

Armel AKIMANA dans son atelier ©Akeza.net

Selon Armel, les robots sont très importants dans la vie quotidienne des gens. « Seulement, ils n’ont pas encore su leurs importances dans le ménage ou ailleurs », dit-il. Et d’ajouter : « Les robots sont capables de faire des tâches très répétitives sans se fatiguer. Ils sont aussi capables de travailler dans des zones extrêmement dangereuses pour les humains comme dans des endroits hautement radioactifs ou très toxiques ».

En plus de cela, les robots ne demandent pas de salaire ni de congé. Les robots obéissent à des ordres et les suivent à la lettre. Cependant, le concepteur doit suivre les lois de la robotique d’Isaac Asimov, d’après Armel AKIMANA. « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger. Un robot doit obéir aux ordres d’un humain, sauf si de tels ordres entre en conflit avec la première loi. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi », explique le jeune expert.

Robot travaillant dans les champs créé par Armel AKIMANA ©Akeza.net

Un secteur aux nombreux défis

« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis », déclare Armel AKIMANA. Comme dans tous les domaines, ce jeune roboticien rencontre des défis dans l’exercice de sa passion. Des défis d’ordre technique et financier. « Le premier défi est financier, car, n’ayant pas de financement externe, c’est difficile de faire de la recherche. Les autres défis sont le lieu de travail, les outils de recherche inexistante localement. Le manque de plus connaissance et la difficulté d’aller poursuivre les études à l’étranger, pour ne citer que ceux-ci », nous confie Armel.

Néanmoins, cela ne l’empêche pas de poursuivre sa passion et d’espérer faire des progrès dans son domaine.  « Je planifie acheter le laboratoire de recherche de l’université du lac. J’en ai parlé avec le représentant, il est du même avis. Il y a des matériaux de recherche déjà disponible qui sont dans le service de douane. Je devrai les récupère très prochainement. Ces matériaux servirons à la fabrication des robots et des appareils de qualité professionnelle ».