Nous avons le plaisir d’échanger avec Monsieur Paul Paku Ditu-Banza, l’Inspecteur Principal Provincial au Tanganyika 2, basé à Kabalo. Au cours de cette entrevue, il nous partage ses impressions sur le récent lancement des épreuves hors-session d’examen d’État pour l’année scolaire 2023-2024. Il nous fait part de la préparation minutieuse de cet événement et de l’implication des autorités pour assurer le bon déroulement de ce moment crucial pour les candidats.
Bonjour Monsieur le journaliste.
Moi c’est Paul PAKU DITU-BANZA, je suis inspecteur principal provincial au Tanganyika 2 qui a pour siège à Kabalo.
Bon, mes impressions sont très bonnes dans la mesure où tout s’est bien préparé parce que tout celui qui veut, n’est-ce pas, réussir un événement commence par le préparer. Si on veut réaliser un mariage, on se prépare. Si on veut, n’est-ce pas, réussir un examen, on se prépare. Si on veut entreprendre un voyage, on se prépare et nous sommes préparés en conséquence. A partir de Kinshasa où je suis allé choisir ces épreuves, bon, considérant que nous sommes enclavés, on s’est débattu de manière à ce que toutes les épreuves arrivent à à Kabalo, pas seulement à Kabalo, mais aussi dans toute notre juridiction. Ici je pense à Manono et à Kongolo.
Nous avons inscrit 11 218 candidats au cycle long dont 2668 filles, soit 23,7%. Là c’est au cycle long, mais nous faisons également fonctionner le cycle court et c’est là où nous avons inscrit 380 candidats répartis en quatre options. Pour cette année scolaire, nous organisons 33 centres de passation disséminés dans les territoires de Kabalo, de Kongolo et de Manon.
Le taux d’accroissement par rapport à l’année passée est de 8%, mais nous estimons que c’est peu. C’est comme ça que nous continuons à sensibiliser les parents de manière à ce qu’ils envoient l’heure à l’école, surtout des filles. Je venais de vous parler du taux de 23,7% pendant que les filles sont plus nombreuses que les garçons, mais à l’école, elles ne se laissent pas tellement voir à cause du mariage précoce.
Et nous sommes toujours en train de battre la campagne pour que cet état de choses change.
Les antivaleurs que nous combattons, c’est lié surtout à la fraude, à la corruption, aux gains faciles, au maquillage des points scolaires. Et nous sommes derrière.
Vous êtes sans savoir qu’on a eu à suspendre un inspecteur qui s’était compromis à la perception illicite des frais liés au stage. C’est un antivaleur que nous combattons, et cela va certainement donner une leçon aux autres. Et nous sommes derrière tous ces inspecteurs à qui on a fait signer l’acte d’engagement, de manière à ce qu’ils puissent se comporter dignement tout au long de la passation, tout au long de la correction, et même à la publication des résultats.
Bon, on a fait l’itinérance, et c’était, je pense, avec vous, au centre Alfajiri, au 77001. On a trouvé un cas de maladie. Il y a un enfant qui ne peut pas, n’est-ce pas, se déplacer pour présenter l’examen à l’école. Et comme le règlement le stipule, pour le cas de figure, il faudrait que l’examen soit subi par le candidat à l’hôpital sous une haute surveillance. J’ai demandé à ce que le chef du centre détache un surveillant.
J’ai demandé au CP de l’ANR de nous affecter un agent de sécurité, de manière à ce que le candidat ne soit pas marginalisé et qu’il puisse présenter son examen en bonne et bonne forme à l’hôpital, pour qu’il ne perde pas l’année. C’est ce que j’ai pu noter, en fait, si fausses notes il y a. En tout cas, c’est peut-être celle-là.
Je ne doute pas de la sécurité jusque-là, parce que tout semble être au point, que ce soit au niveau de mon bureau à l’IPP, ou certaines épreuves du genre oral de français ont été saisies. Je ne doute pas non plus de la sécurité au niveau du gardiennage de nos mâles entreposés à l’ANR. En tout cas, jusque-là, il n’y a aucune suspicion et tout semble aller pour le mieux.
Je demande aux miens, aux inspecteurs que j’ai déployés dans les centres, de pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes et que les antivaleurs soient évitées. Tous ceux-là qui vont se compromettre cette fois-ci n’auront plus, en tout cas, droit au chapitre à l’avenir. J’attends d’eux un travail de titan dans le respect des instructions.
J’encourage tous les parents, tous les parents qui sont nos premiers partenaires, de continuer eux aussi à consentir des sacrifices, parce que leurs enfants qui sont en quatrième des humanités aujourd’hui et qui présentent les épreuves d’état sont à la porte de l’évacuation.
Donc, ça fait douze ans qu’ils étudient et c’est maintenant qu’ils présentent la session qui va les voir demain à l’université ou dans la vie active. Donc, les parents ont déjà consenti beaucoup de sacrifices. Donc, ce n’est pas la peine pour le moment de baisser les bras pour dire qu’on a déjà beaucoup enduré.
En tout cas, nous sommes plus prêts à payer. Qu’ils payent en deux temps, tel qu’est fixé par le gouverneur le frais de participation, 85 000 pour la hors-session et 45 000 pour la session ordinaire. Qu’ils ne baissent pas les bras, qu’ils accompagnent les enfants jusqu’au bout.
Mais je ne leur demande pas de les accompagner en allant se présenter au centre pour occasionner la tricherie. Les accompagner en dégageant des moyens conséquents de manière à ce que les enfants soient tout à fait à l’aise quant à la passation.
C’est moi qui vous remercie, monsieur le journaliste, et que ceci ne soit pas la première et la dernière fois. Merci.
Cet interview a connue la participation des Confrères Hubert Muzinga de RCCBK et Patient Kahya de RCKL
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