La récente visite diplomatique du Président Félix Tshisekedi à Kampala est perçue par le chercheur en relations internationales et enseignant à l’université de Kalemie Mathias Makolovera, comme un non-événement. Selon lui, cette rencontre est biaisée par le fait que la République Démocratique du Congo (RDC) peine à désigner l’Ouganda comme un ennemi, se concentrant plutôt sur le Rwanda. Pourtant, ceux qui connaissent la géographie de la région savent que la cité de Bunagana partage une frontière directe avec l’Ouganda, qui reste ouverte à un trafic international, malgré l’occupation par les forces négatives AFC/M23.
Makolovera questionne la nature de la collaboration de l’Ouganda à cette frontière, soulignant que les Congolais ne sont pas dupes face à cette pièce de théâtre politique. Il estime que la rencontre entre Tshisekedi et Museveni aurait pu être justifiée dans le cadre du « Smart power », une approche qui allie force et négociation pour résoudre des problèmes complexes.
Cependant, il déplore que la RDC, son pays, ne démontre ni soft power ni smart power, échouant à chercher des solutions par la force ou le dialogue. La population, selon lui, mérite une politique efficace qui réponde à ses attentes, plutôt que ces visites simulées qui ne font qu’aggraver sa souffrance. En somme, Mathias Makolovera appelle à une réflexion plus profonde sur la diplomatie congolaise et ses enjeux.
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