Le ministre d’État de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a récemment abordé la question de la révision ou du changement de la constitution en République Démocratique du Congo (RDC). Selon lui, il s’agit avant tout d’adapter les lois au contexte du pays pour une meilleure gestion. Il affirme que les réformes sont essentielles pour résoudre les défis sociétaux et que les lois peuvent être modifiées en fonction des besoins. Mutamba déclare :
« Il ne faut pas avoir peur des réformes. Un gouvernement ne peut gouverner sans réforme. Parce que les questions de société se règlent par des réformes. (…) L’adaptation des lois ne devrait pas faire peur aux acteurs politiques, aux gouvernants et aux gouvernés ».
S’appuyant sur les propos de Jacques Louis de Rouvillois, qui soulignait que les constitutions doivent s’adapter aux réalités sociétales, Mutamba met en avant l’importance de cette adaptation pour garantir une gouvernance efficace. Cependant, cette vision n’est pas partagée par l’opposition politiques, notamment la plateforme Lamuka, qui s’oppose fermement à toute tentative de révision ou de changement de la constitution. Ils craignent que cette initiative vise à permettre à Félix Tshisekedi de régner sans limite de mandats. La plateforme a ainsi lancé une contre-campagne appelée “changeons Félix Tshisekedi et pas la constitution”.
De son côté, l’UDPS, parti présidentiel, est en faveur du changement de la constitution, arguant que le texte actuel limite les pouvoirs du chef de l’État. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, estime que la durée nécessaire pour mener à bien certaines missions, telles que la formation du gouvernement, est entravée par la constitution en vigueur. Ainsi, le débat sur la révision ou le changement de la constitution continue de diviser la classe politique congolaise.
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