Souveraineté et Constitution : Les Clarifications de Marti Fayulu face à Félix Tshisekedi

Dans une récente déclaration, Marti Fayulu Madidi, président de l’ECIDé et coordinateur de la plateforme Lamuka, a vivement réagi aux propos de Félix Tshisekedi concernant la modification de la Constitution de 2006. Fayulu se montre critique, affirmant que l’invocation de l’article 217 par Tshisekedi, qui selon lui, « consacre la vente de notre souveraineté à certains États africains », constitue une « absurdité manifeste » et une « interprétation grossièrement erronée ».

Fayulu exhorte le chef de l’État à relire attentivement la Constitution, en particulier l’article 214, qui stipule clairement : « Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais, consulté par voie de référendum ». Cette mise en lumière de l’article souligne l’importance cruciale de la voix du peuple dans les décisions concernant l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.

Dans un contexte où la plupart de la population congolaise souffre de conditions de vie précaires, Fayulu insiste sur le fait que ce qui prime réellement aujourd’hui est « la préservation de l’intégrité territoriale et l’amélioration des conditions de vie de la population », et non pas les altérations d’une constitution interprétée à des fins politiques.

En réaffirmant son titre de « président légitimement élu depuis 2018 », Fayulu s’engage à s’opposer, avec le soutien du peuple, à tout projet visant à modifier la Constitution de manière à affaiblir la souveraineté nationale. Son message est clair et percutant : « à bon entendeur, salut ! », une phrase qui souligne la nécessité d’une vigilance citoyenne face aux manœuvres politiques perçues comme menaçantes.

En fin de compte, l’appel de Fayulu n’est pas seulement une critique de l’administration actuelle, mais un véritable plaidoyer pour la démocratie et la protection des droits du peuple congolais. La question de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, particulièrement en Afrique, demeure essentielle et nécessite une attention constante et une défense proactive contre toute forme de dégradation institutionnelle. La voix du peuple doit être non seulement entendue, mais hautement respectée dans la gouvernance du pays.