L’opposition politique en République démocratique du Congo est en proie à une série de difficultés. Après la répression de la manifestation du 20 mai, le sit-in écrasé devant le bâtiment de la Commission électorale nationale indépendante à Kinshasa, c’est maintenant l’arrestation sans avis du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, qui a attiré l’attention. Cette arrestation arbitraire a suscité de nombreuses réactions de la part d’opposants politiques et d’observateurs, qui dénoncent un enlèvement pur et simple. À ce stade, aucun motif officiel n’a été communiqué. Cette nouvelle péripétie vient alimentée la grogne de l’opposition qui dénonce un pouvoir dictatorial et un processus électoral biaisé d’avance.

Le malheur ne vient pas seul, dit-on ! L’opposition politique de la RDC est entrain de subir une série de contraste qu’elle a du mal à digérer.

En effet, le spécial conseiller de Moïse Katumbi Salomon IDI KALONDA a été arrêté ce mardi à l’aéroport international de N’djili, alors que l’équipe de l’opposant et leader de l’Ensemble pour le Changement s’apprêtait à quitter Kinshasa. Les sources sur place ont renseigné que des hommes en tenues militaires et civiles ont fait irruption au tarmac de l’aéroport international de Ndjili où ils ont arrêté sans un brin d’explication le conseiller spécial de Moïse Katumbi.

Cette situation a fait ressurgir plusieurs réactions de la part des opposants et d’autres observateurs politiques. Pour les opposants, cette arrestation est un enlèvement pur et simple.
Moise Katumbi déclare, pour sa part, que cette arrestation est crapuleuse et annonce la fin de l’État de droit au pays :
“L’arrestation arbitraire et illégale de mon conseiller spécial Salomon KALONDA à l’aéroport de Ndjili est un enlèvement crapuleux. Aucune base juridique. Fin de l’Etat de droit. Que lui reproche-t-on ? Où a-t-il été emmené ? Les autorités doivent s’expliquer et le libérer !” a écrit Moïse Katumbi sur son compte Twitter.

Après l’arrestation de Salomon IDI KALONDA, pour sa part, MATATA PONYO Augustin proteste contre cet acte qu’il qualifie de dictature :
“Je viens d’apprendre que Salomon Idi KALONDA, l’un des collaborateurs les plus proches de Moïse Katumbi, vient d’être enlevé en plein aéroport de Kinshasa par des hommes en tenue civile par un pick up double cabine. Je proteste contre ce type de dictature et réclame sa libération” a dénoncé Matata Ponyo sur son compte Twitter.

Le parti Ensemble pour la République déclare s’aligner à dénoncer “l’enlèvement” du conseiller de KATUMBI et annonce une communication importante dans les heures qui viennent.

Notons que pour l’instant, aucune raison n’a été dévoilée à la connaissance de l’opinion publique ; néanmoins, il y a quelques jours, les proches de KATUMBI alertaient déjà sur l’existence d’un projet visant à arrêter son conseiller spécial, SALOMON IDI.
D’autre part, certaines sources indiscrètes rapportent que le conseiller spécial de Moïse KATUMBI détiendrait illégalement une arme avec laquelle il voulait embarquer sans autorisation. Les services de renseignement l’auraient donc appréhendé pour mener des enquêtes.

Rappelons que l’opposition politique a intensifié, ces dernières semaines, les manifestations contre le pouvoir et le processus électoral en cours qu’ils jugent biaisé d’avance. Le 17 juin prochain, le bloc des quatre opposants, a prévu un sit-in à la place Sainte Thérèse dans la commune de Ndjili à KINSHASA.

Si vous n’avez pas lu notre article sur écrasement du sit-in, lisez-le ici et de faire un tour sur notre chaine YouTube


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